A la rencontre de René Girault.

Inspirée par un récent article paru chez Sylvie et Raymond, concernant les remariages, j'ai eu envie d'aller voir un peu qui était mon record en la matière. 

Une rapide recherche sur Heredis me renvoi trois candidats au record : Julien HOYAU, René GIRAULT et ma belle-mère. Je ne parlerai, évidemment, pas de cette dernière et Julien Hoyau souffre d'un cruel manque d'informations qu'il faudra que je rectifie. René Girault me semble donc le candidat idéal pour ce nouvel article. 


Frise réalisée sur time.graphics

René Girault nait à Oisseau le 21 Avril 1807, il est le troisième enfant de René et de Renée FOUREE. Avant lui sont nés deux garçons, tous les deux morts avant l'âge d'un an. Les deux enfants qui le suivront, Pierre et Marie, n'atteindront pas l'âge de trois ans. S'en viendront encore 2 filles (dont je n'ai pas trouvé la trace) et un garçon qui vivra jusqu'au bel âge de 81 ans.

Le jour de Noël 1827, René vient déclarer la mort de son père à la mairie. Il a alors tout juste 20 ans. Le 4 Février 1832, c'est sa mère qui meurt à son tour.

3 semaines plus tard, René se marie avec Marie GAUDINIERE, ils vivent alors tous les deux à Contest (53), à environ 13 km d'Oisseau. René a 24 ans, Marie en a 39. Le 29 Juin 1833, nait leur premier enfant, René Pierre. Le couple est revenu vivre à Oisseau. 

Eglise de Oisseau (53)


Un an plus tard, soit en 1834, naît un enfant mort-né qui restera anonyme. Le troisième et dernier enfant du couple nait le 11 Octobre 1836, c'est un garçon qu'ils prénommeront Morice François. Malheureusement, Morice meurt à l'âge de 13 jours. 

Marie meurt le 6 Janvier 1838, René se retrouve donc veuf à 30 ans, avec René, 5 ans. La nécessité de reprendre une femme pour s'occuper de son fils doit rapidement se faire sentir. Le 5 Avril 1839, soit à peine 15 mois plus tard, c'est chose faite. Jeanne Guillemette BOURGUOIN, 37 ans, devient Madame Girault. Leur union durera un peu plus de 9 ans avant que Jeanne ne succombe. Je ne leur ai pas trouvé d'enfants en commun, jusqu'à présent mais il est vrai que je perds un peu leur trace entre leur mariage et le décès de Jeanne. 

Je les retrouve le 24 Mars 1846, lorsque René se présente à la mairie de Mayenne pour y déclarer le décès de son fils René Pierre, mort la veille à une heure du matin. Ils habitent alors rue des Perrins, à Mayenne.


Rue des Perrins, Mayenne (53)   

Le 25 septembre 1848, Jeanne meurt à son tour. René a 41 ans, il est à nouveau veuf. 5 mois plus tard, seulement, René se remarie avec Marie FEVRE, 36 ans, à la Bazoge-Montpincon. Là encore je n'ai pas trouvé d'enfants issus de ce couple. Le 10 Janvier 1860, après 11 ans de mariage, Marie est internée à l'asile du centre-ville de Mayenne. Elle y mourra 14 mois plus tard, le 28 Mars 1861.

René est veuf pour la troisième fois, il a 53 ans.

Le 4 Janvier 1862, passage devant Monsieur le Notaire d'Ambrières-les-vallées. René va se remarier et, comme le précise le notaire, "pour se donner nue preuve de l'affection que les parties" se témoignent, il rédige un contrat de mariage avec sa future épouse où il lui donne l'usufruit de l'ensemble de ses biens si il venait à mourir le premier, et réciproquement.  Il faut dire que René à 54 ans alors que Marie HILAIRE, sa jeune épouse, en a 34. 

Ce contrat, qui vise certainement à mettre Marie à l'abri du besoin, stipule également que René vient d'acheter un immeuble, probablement une maison à Saint-Loup-Du-Gast, au lieu dit "la Foucaudière des Bondis" où le couple s'installe peu après leur mariage. Cet "immeuble" acheté la veille de la rédaction du contrat est également inclus, évidemment, dans la communauté des biens. 

Saint Loup du Gast (53)

Exactement six mois après leur union, nait leur premier enfant : Léon René. 15 mois plus tard, un nouveau rayon de soleil vient éclairer leur vie. C'est la naissance de Marie Françoise (mon aïeule) qui sera suivie, deux ans plus tard par celle de Joseph Victor. 

René était vraisemblablement un homme prévoyant et bien lui en prit car lorsqu'il meurt en mai 1877, ce n'est pas à Saint-Loup, où vivent encore Marie et leur fille, mais à l'hospice Saint-Georges de L'isle, à Saint-Fraimbault-de-Prières. Il a alors 70 ans. 

Marie HILAIRE restera vivre à Saint-Loup jusqu'à sa mort en 1904.

La vie entière de René aura été jalonnée par tous les décès qu'il a vécu : ses frères et sœurs, ses parents, ses épouses et ses enfants. J'ai de la peine pour lui. Ca n'a pas du être facile tous les jours. 


Les photos sont toutes issues du site delcampe.fr.

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